L’obésité – une maladie ou une construction culturelle?
Posté par ENO filles le 7 septembre 2007
Il y a dix ans lors de mon précédent voyage à LA il y avait à première vue plus de personnes minces que de personnes en surcharge de poids.
Mais cette fois je me suis trouvée face à une population nouvelle, plus grande, plus volumineuse, aussi surdimensionnée que le pays.
Le thème est très sérieusement débattu partout concernant les causes de ces transformations. Mais en ce qui me concerne j’en ai noté une qui m’a sauté aux yeux. Aux USA on mange tout le temps. Tout est fait pour ça. Les restaurants fonctionnent à toute heure. La nourriture est servie en abondance et n’en déplaise à certains détracteurs, appétissante et stimulante.
Couleurs et parfums de nourriture appellent nos sens. Et j’avoue avoir parfois cédé à la tentation. Les restaurants et les food centers ne désemplissent pas. Partager un repas, un simple plat ou même un verre avec quelqu’un est la base de presque toutes les relations. Et là-bas les journées ont vraiment 24 heures.
De plus personne ne vous regarde d’étrange façon, quelque soit votre apparence. Aucun reproche, aucune moquerie. Chacun est libre d’être ce qu’il est et comme il est. L’obésité est une construction culturelle et la proportion de la population avec un dangereux surpoids continue à augmenter. Régimes, sport, rien n’y fait. Nous sommes loin du poids idéal. Et d’ailleurs je suis très étonnée de voir que ce surpoids n’empêche pas les Américains de se déplacer aussi bien que moi.
Extrait d’une revue spécialisée : « Au Dallas’s Cooper Institute, Steven Blair et ses collègues ont découvert que, sur un panel de 70 000 participants à l’étude, tout simplement,. Et lorsque l’on tient compte de la forme physique et du niveau d’activité des personnes étudiées, la masse du corps semble n’avoir aucune incidence sur la santé. Dans les études de Blair, les personnes engagées dans des niveaux modérés d’activité physique ont autour de la moitié du taux de mortalité des personnes sédentaires qui maintiennent un poids « idéal ». Jamais personne n’a conduit jusque là d’étude réussie sur les effets à long terme de la perte de poids, et pour une raison très simple : personne ne sait comment transformer les gros en maigres. » D’ailleurs les formes généreuses ont été à d’autres époques souvent mises à l’honneur par des peintres célèbres dont Ingres bien sûr. Et certains peuples accordent encore une importance au poids dans leur société.
Mais les critères de beauté ont changé et les maîtres de notre santé ont démontré les risques de la prise de poids sur la santé et introduit la diététique. Et j’y suis d’ailleurs plutôt favorable mais sans exagération et sans rigidité.
Je ne fais pas de plaidoyer pour les « gros » car je suis moi-même très attentive à mon poids, ce qui n’a pas toujours été du goût de Germaine au cours du voyage, je viens de l’apprendre.
Dans mon prochain article sur Seattle je vous ferai part d’un commentaire qu’elle avait écrit prématurément sur le blog et que j’ai supprimé pour deux raisons : il n’était pas à sa place et prématuré et en plus il utilise un genre d’humour que Marcel Pagnol décortique dans son livre « Notes sur le rire » sujet qui m’a toujours passionné et que je vous recommande. Ces quelques photos prises au hasard vous parlerons sans doute mieux qu’un long discours
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